vendredi 7 février 2014

Mon petit suicide (et pas : petit-suisside)

Il ne doit plus y avoir grand-monde, par ici. Pas grave.

Hier, je me suis petit suicidée. J'ai pas avalé des médocs, j'ai pas fait des misères à mes veines, je me suis pas jetée d'un pont. Mais c'est pas tellement mieux, pas tellement moins douloureux : j'ai fait un petit suicide social. J'ai supprimé tous mes contacts de mon carnet d'adresses, et de Facebook (ou presque, je n'ai gardé que la famille, par obligation).

S'il y en a parmi eux qui passent par là, et qui s'étonnent, ou s'offusquent que j'aie pu les "jarcler" de ma vie, il n'en est rien. C'est pas contre eux, c'est pas que je les apprécie pas ; c'est moi que je n'apprécie pas, moi que je ne peux pas, ne veux pas montrer au monde. J'ai toujours le sentiment de n'avoir rien à offrir, rien à proposer d'intéressant. Toujours parano je suis, toujours à penser que les autres me jugent, me trouvent nulle, n'ont pas envie de me voir. Et, qui sait, c'est peut-être vrai. Je suis, enfin je crois, pas très aimable, pas vraiment appréciable. C'est ainsi que je me vois.

Ça fait des années que je cours après les gens, que, comme tout le monde, j'ai envie de relations, d'amis, de partage, de communication, sauf que je ne suis pas douée pour ça. Pas douée pour me faire apprécier, vu que je ne m'apprécie pas moi-même. Toujours l'impression de ne jamais savoir y faire avec les autres.

Alors j'abandonne, régulièrement. Les gens doivent me prendre pour une foldingue – y a du vrai – à quitter les groupes, y revenir timidement, virer mes contacts, les rappeler de nouveau quelque temps après. Je suis changeante, parce que je suis tiraillée entre mon besoin, somme toute assez normal, de vivre, d'être heureuse, de voir du monde, d'apprécier et d'être appréciée en retour ; et mon vide existentiel, l'impression tellement pregnante que je ne suis rien, que je ne vaux rien, que je ne présente ni suscite aucun intérêt pour personne – et que je suis repoussante, par-dessus le marché. C'est pas que je veuille être chiante ! comprenez-moi. C'est juste que je ne vais pas très bien.

Mais je comprends que, pour les autres, ce soit du pareil au même. Les gens qui se plaignent tout le temps, qui ont besoin des autres, qui ne sont jamais positifs, qui vont mal, oui, c'est chiant. C'est malheureux à dire, vu qu'ils souffrent, mais c'est chiant. Je suis chiante, je vais pas vous dire le contraire.

J'aimerais être souriante, toujours positive, aimer la vie, aimer ma vie, être altruiste, aimer profondément les autres, ne pas ragoter, ne pas manipuler les autres ; j'aimerais être tellement pleine de vie, tellement joyeuse, tellement AIMABLE que les autres apprécieraient ma compagnie.

Mais je peux pas, j'en suis désolée, désolée pour mon homme, à qui j'impose beaucoup trop de choses, désolée à tous ceux que j'emmerde (et je vous jure que je vous comprends, même si je n'y peux rien changer). Je peux pas, j'essaye de faire semblant que je vais bien, que je suis forte ; mais c'est pas vrai, je suis pas forte, je vais pas bien. Je hais le bonheur, je hais le soleil, je hais les belles choses, que je ne sais pas voir, PARCE QUE JE NE VAIS PAS BIEN. J'essaie pas de me trouver des excuses ; j'explique, juste. Les gens qui vont mal, c'est super, super chiant. Mes parents sont allés mal toute leur vie – et ont fini par se suicider en beauté – et je suis bien placée pour le savoir : c'est CHIANT. C'est chiant, mais, sachez-le, ils font pas exprès pour vous emmerder, les gens qui vont mal. Ils appellent juste un peu à l'aide, bon an mal an, du pire qu'ils peuvent, parce que c'est toujours maladroit, toujours inapproprié.

Les autres ne me parlent jamais de leurs problèmes – en ont-ils ? – et j'ose à peine aborder les miens. J'ai l'impression que cela gêne, parce qu'ils ne savent pas quoi répondre, quoi dire, quoi faire.

On ne vous demande pas de nous trouver des solutions, non. Juste une oreille, une écoute, et de la compassion, surtout. Un truc qui nous permette de pas nous sentir trop en marge, parmi tous ces autres qui eux, vont bien, qui eux, ne sont pas chiants, n'emmerdent pas le monde.

C'est pas un message pour demander aux gens de s'occuper de moi, même si ça y ressemble.
C'est juste pour leur dire pardon pour celle que je suis. Pardon d'être chiante, pardon si je vous vexe, si je vous semble bizarre, dérangeante, aigrie, négative. Pardon. La dernière chose au monde que je veuille, c'est déranger – et qu'on ne m'aime pas.

Pardon les gens. Je ne suis pas hautaine, même si j'en ai l'air et la chanson. Je ne méprise personne (à part moi, profondément). Quand je vire les autres, c'est parce que, moi, je n'ose pas m'afficher à eux. Alors je reste seule. Je me dis que c'est mieux comme ça. Quand je ne vais jamais les voir, quand je ne participe à aucune rencontre, quand je ne réponds pas aux invitations, ce n'est pas que je n'en ai rien à fiche. Mais c'est que je n'ose pas, que je ne peux pas, que je m'accepte si peu que demander aux autres de m'accepter m'est impossible, improbable.

Je demande pas de l'aide – personne n'y peut rien, à part moi –, je demande pas de la pitié ; je demande juste de la compréhension. De pas me juger trop mal, c'est tout.

Si ça se trouve, des tas de gens ressentent ces choses. Doutent d'eux-mêmes. Ne s'aiment pas. Ont peur de se montrer. Ont du mal avec les autres, ou plutôt avec eux. Mais personne le dit. Pourquoi vous le dites pas ? J'ai l'impression d'être si seule, et anormale.

Pardon de déranger, pardon de pas rentrer dans le moule de ceux qui vont bien – comme je les envie.
Je voudrais pouvoir dire, à tous les gens qui peuvent ou ont pu me trouver pénible, que c'est pas vraiment moi, ça. Que si j'allais bien, je serais pas comme ça, j'vous jure. Que j'aimerais rentrer dans le moule, moi aussi ; et pas déranger, pas dénoter.

Ou alors je suis juste complètement pas faite pour les relations humaines.

C'est possible, ça ? C'est triste, non ?

PS : le pire, c'est que voilà un mois que j'ai arrêté mes crises boulimiques. – 7 kg. Le pire, c'est que j'ai enfin enrayé l'un des plus gros tracas de mon quotidien – la bouffe – au point de ne plus avoir envie de manger du tout quand je vais mal. Le pire, c'est que j'ai combattu ça, mais que tout part à vau-l'eau pour TOUT le reste et que, donc, je me petit suicide. Paradoxe mon ami.
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10 commentaires:

  1. Je recommence alors :
    Je disais que j'étais triste de te lire comme ça ! Et que je te connais pas dans la vraie vie, mais je te trouvais pas chiante...
    Puis tu n'es pas seule... Il m'arrive bien souvent de vouloir m'enterrer dans un coin et qu'on ne me retrouve plus... Parce que je ne vaux pas grand chose en tant que mère, qu'amie ou épouse...
    Mais faut pas s'enfermer quand même !!!
    Plein de gros bisous <3

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  2. Coucou Patate Douce.

    Non tu n'es pas anormale, ou alors il y a beaucoup de gens anormaux!
    Moi aussi j'ai couru, couru, après les gens pendant des années, au point de m'essoufler complètement.
    Moi aussi il m'arrivait de couper les ponts, surtout quand je sentais que mes amis se lassaient de moi, par peur d'être abandonnée.
    Moi aussi je ne m'aimais pas. Pendant longtemps, j'ai pensé que je n'étais pas de ce monde, qu'il n'était pas fait pour moi.
    Il y a deux ans, j'ai perdu plusieurs amis, suite à des histoires compliquées. D'autres ont pris leurs distances à ce moment là. C'était dur, vraiment.
    J'ai suivi une thérapie qui m'a beaucoup aidé et j'ai compris que j'étais dépendante affective; j'attendais beaucoup trop des autres, je voulais qu'ils me donnent l'affection que mes parents n'avaient pas su me donner, et bien sur c'était impossible...
    Alors j'ai appris à m'accepter et à laisser faire les choses naturellement;
    J'ai rencontré de nouvelles personnes, des gens biens, alors qu'auparavant, je m'attachais aux mauvaises personnes justement.
    Egalement, j'ai appris à moins donner à tout le monde; et j'attend moins en retour. Et çà va beaucoup mieux.
    Je suis désolée de raconter ma vie mais je voulais te montrer que tu n'es pas seule. Pour être bien avec les autres, il faut s'accepter avant d'attendre de l'être.
    C'est un long chemin, mais il en vaut la peine.
    Plein de bonnes choses à toi.
    Libertad.

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    1. Merci de ton témoignage ; comme toi, j'ai manqué d'affection, de la part de mes parents, de ma famille, j'ai couru avec les preuves d'amour, de peur d'être abandonnée, et aujourd'hui encore, je préfère couper les ponts de suite si je sens que l'on me méjuge, par peur d'avoir raison et de me prendre une claque dans la figure. Ce qui n'est pas la solution, on est d'accord là-dessus. J'ai fait une thérapie aussi il y a quelques années, qui m'a beaucoup aidée à l'époque ; mais j'ai trop analysé, je n'ai plus envie de réfléchir, de tout décortiquer pour le moment. Peut-être plus tard. Je sais que tu as raison, je connais le but : m'aimer moi, d'abord, et le reste viendra tout seul. J'attends d'en être capable, d'en avoir la force et l'envie. Merci de ta venue ici, qui me réconforte.

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  3. Merci pour ton très beau texte, très authentique, très intime et très simple à la fois. Je suis une de tes sœurs jumelles (je crois que nous sommes peut être quelques unes, j'aime à le penser, même si, exactement comme toi, je me demande où elles se cachent, et j'aimerais parfois que la parole se libère). C'est ce que j'ai ressenti en te lisant : une sorte de parole libérée. Tu mets vraiment les mots sur ce que je ressens, dans le rapport aux autres, et à soi. Moi j'ai encore la compensation par la bouffe, par phases. Dès que ma vie privée (relations avec mon copain ou mes amis, déménagement) s'ébranle ou se chamboule. En dehors de ces phases, je parviens à m'aimer et à être un peu plus authentique, à oser être moi sans me sacrifier en présence de l'autre. C'est pas facile, faut être vigilant, à tous les instants on peut rebasculer dans "faire plaisir à" en se trahissant soi. Et derrière : la bouffe. Et cette hypersensibilité dont on ne sait pas toujours quoi faire ! Bon. J'ai envie de rester positive parce que j'ai vraiment aimé ton texte et que j'y ai senti une certaine lumière, une place que tu fais à l'autre, que tu n'écrases pas de ton mal-être; sans te traîner dans la boue pour autant, tu arrives à expliquer de manière simple que ce n'est pas "contre eux". Sans chercher à te complaire dans des justifications, mais sans t'accabler non plus. Je trouve que c'est très nuancé et très positif, je suis sûre que tu es en voie de guérison.
    Et sinon : oui, la société anesthésie les émotions et oui, tu as raison de lancer un cri. Parlez. Cessez de tous faire semblant que tout va bien. Parlez ! :)
    PS : Pour nous, certaines thérapies peuvent être bien : les thérapies orientées Gestalt qui sont dans "l'ici et maintenant" : on n'y décortique pas son passé, on parle de ce qu'on ressent pile poil au moment où on est dans le fauteuil en face de la psy. L'idée c'est d'être transparent : on dialogue, on ressent un truc, et même si c'est négatif, déplacé, malsain : on le dit à la psy. On laisse pas passer. Je trouve ça efficace pour réguler la communication avec les autres, la manière dont on peut assumer ce qu'on pense sans se laisser marcher sur les pieds, etc. Bref. Ah et pour finir : continue d'écrire. ;)
    PPS: putain et qu'est ce que ça fait du bien de savoir qu'on est pas la seule à se péter le bide connement avec de la bouffe dans son coin :) :) :)

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    1. Merci pour ton témoignage touchant :) Figure-toi que, paradoxalement, cette mini-crise m'a fait un bien fou. Je ne saurais dire pourquoi. J'ai arrêté de courir après les autres. Bien sûr que j'aimerais être entourée d'amis, sollicitée, je regrette que ce ne soit pas le cas. Mais c'est ainsi, et l'avoir accepté, avoir coupé des tas de ponts m'a finalement fait du bien, et m'a permis de me centrer sur l'essentiel, le présent, moi, mes proches. Je crois que les relations sociales, ce ne sera jamais mon truc, mais finalement c'est bien ainsi, je ne suis à l'aise avec personne, hormis mon homme et mes filles. Je ne dis pas que c'est la solution, mais c'est ma solution, du moins pour l'heure. Je regrette, oui, de ne pas parvenir à faire mieux, différent ; de ne pas parvenir à aimer et me faire aimer des autres ; mais en même temps, c'est ainsi que je suis, et me laisser être m'apaise, finalement.
      J'ai laissé tomber les thérapies, plus envie de réfléchir, mais effectivement, un texte que j'ai lu il y a peu, sur la méditation, m'a encouragée à penser "ici et maintenant", à voir le bon côté des choses, à dédramatiser, à me concentrer sur le présent, et ça m'a énormément changée en peu de temps.
      Je ne suis pas certaine d'être jamais capable de faire une place à l'autre dans ma vie (hormis ma petite famille, et encore, c'est pour moi un travail de chaque jour) ; mais qu'y puis-je ? je ne vais pas me forcer à être autre que je suis. Je crois que j'aimerais juste que quelques personnes le comprennent et m'aiment ainsi pour ce que je suis, comme mon mari le fait si tendrement depuis douze ans.

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  4. Bon, je ne pouvais pas ne pas laisser de commentaire, parce que ce que tu as posté, j'ai l'impression que c'est moi qui l'ait écrit ...
    C'est à la fois terrible et tellement rassurant, de lire ça. Je ne suis pas la seule à ressentir toutes ces émotions qui font que je me sens nulle et infréquentable en permanence. Comme toi, j'ai l'impression constante de n'avoir absolument rien à offrir, rien d'intéressant à dire, et que les gens ne m'aiment pas.
    J'ai passé un temps fou à essayer d'être sociable, d'avoir des amis, de faire la fête comme tous les autres, et ça m'a amenée à faire des choses qui ne me ressemblaient pas, des choses malsaines. Tout ça pour enfin avoir l'impression d'être aimée. J'ai un besoin insatiable et déraisonnable d'amour, d'amitié, d'affection. Aujourd'hui je suis avec un homme formidable, depuis plus de 3 ans, et j'apprends à me reconstruire, mais c'est très dur et je vis en ce moment une phase particulièrement triste.
    Bref, je ne vais pas raconter ma vie, mais je voulais juste te dire à quel point tu n'es pas seule, du tout du tout, que c'est très dur mais qu'on va bien finir par se dépêtrer de toutes ces pensées négatives sur nous-même, un jour après l'autre :) Et franchement, gros BRAVO pour avoir réussi à vaincre la boulimie. Je ne dirais pas que je le suis encore vraiment, mais il en reste des traces et mes pulsions face à la nourriture sont très loin d'être du passé ... alors tu vois, petit à petit, tu avances même si la tristesse demeure. C'est un poids, une entrave qui s'en est allé et tu vas te sentir plus libre et plus maître de toi-même, et c'est déjà énorme. Plein de courage à toi.

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    1. Coucou Charlotte (j'adore ton prénom !!) et oh que si, parle-moi de ta vie, parlez-moi de vos vies, de vos vécus, ça m'intéresse, c'est tellement enrichissant :) Je suis comme toi, je suis avec un homme formidable qui me laisse être moi, qui me laisse décider de changer si je le souhaite et quand je le souhaite, et qui me laisse me reconstruire petit à petit tout en me soutenant pleinement. Moi aussi, j'ai manqué beaucoup d'affection, d'amour, des parents qui ne vivaient que pour eux, une famille qui n'en est pas une, qu'on m'a présentée comme telle quand j'étais petite ("regarde, tu as plein de frères et soeurs qui t'aiment") alors que c'était une famille recomposée contre leur gré et qu'ils n'avaient qu'une envie, la fuir au plus vite. Comme toi, un grand grand besoin de contacts, d'être sollicitée, appréciée, aimée malgré mon grand manque de confiance en moi, et la peur sans cesse d'être méjugée, méprisée. J'ai beaucoup oscillé moi aussi entre faire tout ce que je peux pour être sociable, à l'écoute des autres, appréciée, altruiste, etc., et ma grande fatigue de m'imposer toutes ces choses, alors qu'au fond je voudrais juste être appréciée sans avoir à en faire des tonnes... du coup j'oscille souvent entre je renoue et je coupe les ponts – les gens doivent me voir complètement barrée, mais tant pis ! ce fonctionnement bizarre fait aussi partie de moi...
      Oui, j'ai réussi à endiguer ces besoins alimentaires compulsifs, c'est un grand soulagement car avant, ma vie entière tournait autour de cette obsession, à laquelle je pensais dès le matin au réveil... C'est une grande libération pour moi :) Toi aussi tu as souffert de ça ?

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    2. Merci pour mon prénom :)
      Oui je vois ce que tu veux dire, c'est épuisant d'avoir à faire autant d'efforts pour se sentir apprécié, qui plus est personnellement j'ai eu beaucoup de déceptions de la part des autres. Dès l'enfance, j'allais vers les autres le coeur grand ouvert avec un besoin énorme qu'on le remplisse et parfois les autres étaient méchants avec moi, m'ignoraient d'un coup sans raison etc. Des réactions d'enfants parfois, tout simplement, les enfants sont méchants entre eux lol mais ça marque. Au final, ça a fait qu'une fois grande, je n'ai jamais su si j'aimais les gens ou si je les détestais ^^ je suis beaucoup plus méfiante et bien moins ouverte désormais, et depuis que je suis avec mon homme je ne fais plus beaucoup d'efforts pour aller vers les autres pcq c'est trop d'investissement et de déceptions, et il faut bien dire que mon homme fait du bon boulot pour m'apporter tout l'amour dont j'ai besoin ;) Dans un sens c'est même mieux comme ça, au moins j'ai arrêté de faire n'importe quoi pour qu'on m'aime !!
      J'ai souffert de boulimie oui, vomitive à une époque mais surtout hyperphagie, et bien que le plus dur soit derrière moi c'est un réflexe qui ne me lâche pas. La moindre contrariété m'oriente vers la nourriture, et je suis tjs en plein déchirement entre l'envie furieuse de maigrir pour aimer enfin mon corps et ce besoin de manger. Faut dire que la nourriture a été mon seul réconfort pendant de très douloureux moments alors c'est dur de se départir d'un tel sentiment ! J'espère avoir le déclic que tu as eu, m'enfin y'a du boulot ^^
      En tout cas y'a pas de secret hein, boulimie et besoin immense d'affection, ça va très souvent de paire !

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    3. Tout pareil, le plus dur est derrière, j'ai bien bien amorcé la perte de poids ET la rééducation alimentaire (un bien grand mot pour dire juste que je ne ressens plus le besoin de manger de manière compulsive, ni l'angoisse quand je ne mange pas de manière compulsive), mais bon, ça reste toujours une source de réconfort et de plaisir, notamment avec la grosse fatigue engendrée par le quotidien. Mais déjà, j'ai appris à ne plus avoir besoin de remplir ma vie avec la nourriture, et cette libération-là me fait un bien fou !

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