samedi 29 juin 2013

Journal d'une hyperphage #5


(Je t'oublie pas, les gens, hein ; mais je te jure, j'ai un emploi du temps que quand même j'ai rarement eu un emploi du temps comme ça. Où, genre, la minute de temps libre est un luxe, une oasis, un eden, durant lequel tu te magnes les miches de faire tout ce que tu n'as pas le temps de faire et qui s'accumule à mort quand tu t'occupes de deux mouflettes de 22 mois d'écart. Bref, mes mouflettes à moi sont à la sieste depuis 30 minutes, et alors ça, l'ami, c'est un peu comme gagner à l'Euromillion – un peu, j'ai dit ; je préférerais qu'elles ne dorment jamais et être multimillionnaire, j'ai encore le sens des priorités, tout de même.)

Bref.

Bon alors je viens rien t'annoncer de mirobolant, hein ; on est morfal ou on l'est pas. Moi je fais pas les choses à moitié : la bouffe et moi, c'est l'amour vache (ah ah), tu le sais maintenant, donc je vais pas obtenir la taille mannequin du jour au lendemain hop comme ça, non.

Je n'y arrive pas franchement... enfin. Quand même. Je ne remplis plus mes placards de choconneries, déjà ; du coup, je ne fais plus d'orgies de bouffe. Dieu sait si j'en ai envie pourtant ! mais je culpabiliserais vraiment trop pour le coup. Tu comprends : déjà que je n'arrive pas à perdre, alors si en plus je prends... !

Donc, bon, je ne perds pas ; mais je ne prends pas. Ce qui est déjà pas si mal, même s'il faudrait quand même que je m'active à entamer la quarantaine de kilos que j'ai de trop. À mon poids, ne pas prendre, c'est pas hyper hyper suffisant – "ce qui est bien, mais pas top" (alors alors, qui connaît ses phrases cultes ??).

Mais, comme je t'ai dit, mes journées sont tellement pleines, surtout depuis que j'ai repris le travail à temps complet... et encore, j'ai une chance de cocue : j'ai, tu le sais, des filles d'amour qui s'endorment comme des fleurs à 20 h 30, 21 heures grand max, et j'ai toute ma soirée pour moi (et la nuit qui suit, jusqu'à 7-8 heures le matin).

De quoi me plains-je, me diras-tu ? de pas grand-chose, juste que les journées sont denses, la fatigue permanente, et la bouffe, moi, c'est plus que mon carburant, c'est mon super (ah ah – j'ai l'humour qui tue aujourd'hui, tavu).

Mais quand même, faut que je m'y mette. Alors j'ai trouvé une énième solution, pour une énième tentative. La belle-famille débarque dans un mois tout pile, et j'en ai marre de me sentir le Bibendum du lot. J'imagine, parce que je suis pas stupide, que c'est pas comme ça qu'on me voit ; mais moi, j'ai l'impression d'être "la grosse qui". La grosse qui est pas si mauvaise mère que ça. La grosse qui fait tel boulot. La grosse avec qui on rigole bien (heu, enfin, je crois). La grosse qui fait ci, qui dit ça. La grosse qui réussit dans ça, qui échoue dans ci. La grosse qui est cela et puis ceci.

(Oui, alors, je sais, un psy se régalerait avec le paragraphe qui précède ; écoute, ça tombe bien, j'en paie un chaque semaine ; ouf.)

BREF, (je vais y arriver, tu crois ?), je voudrais être un peu moins "la grosse qui", alors j'ai dit à l'homme : lundi, c'est le 1er juillet, il me reste un mois. Un mois, c'est pas beaucoup ; je veux faire des efforts, des vrais, des qui portent, pendant au moins ce mois-là. Histoire de perdre 4-5 kilos, et de me sentir mieux, même s'il me reste encore un quintal à faire fondre ensuite.

Ça ne fera jamais que la trimillième fois que je tente le coup du "lundi, j'arrête" ; mais tu sais, mon psy a eu une phrase très sensée à ce propos. Je lui faisais remarquer que ça faisait six ans que j'étais en analyse, que rien n'avait vraiment changé, et que j'étais un peu découragée, que je me demandais si j'allais encore devoir attendre dix ou vingt ans avant d'aller mieux.

Il a dit :
"Un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie (copyright La Palisse).
Un quart d'heure avant de réussir, vous serez encore en train d'échouer."

Alors, qui sait... !

PS : sinon, il paraîtrait qu'il y aurait encore un concours cosmique par ici bientôt... enfin bon, je sais pas, je crois hein, je sais rien moi, j'ai rien dit j'ai pas vu j'ai pas dit.

PS : ma minus fait la sieste dans sa piaule depuis 50 minutes. Pardon, mais l'exploit méritait d'être signalé.
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2 commentaires:

  1. Moi moi je connais mes phrases cultes ;)
    "Choconneries" j'aime bien ce mot dis-donc !!
    Bises

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